Hassan Aber, la confiance prend une autre signification

Il y a trois mots que toutes les personnes ayant travaillé avec Hassan redoute dans sa bouche : "Fait moi confiance". Oui d'une certaine façon on peut largement lui faire confiance pour que soit fait "ce qu'il doit faire", mais on se rend compte souvent trop tard que cela a été fait à nos dépend. Hassan est un fourbe, un traître, et il ne se gène pas pour tremper dans les commerces les plus douteux qu'il soit. La fin justifie les moyens, et Hassan est prêt à tout pour arriver aux siennes.

Mis de force dans une université de magie où il a passé les pires années de sa vie, Hassan ne tolère plus beaucoup la présence des vivants autours de lui. Ses contacts avec d'autres personnes sont assez sporadique, et toujours dans l'obligation de ses fonctions ou pour affaire, et de toute façon, peu de gens souhaite passer du temps avec lui.

Il est d'une grande intelligence, mais d'un sens sociale assez limité. Il n'est pas foncièrement mauvais, il ne connait juste pas d'autre moyen de communication que la manipulation, le mensonge et le cynisme.

Sans aucun scrupule, la notion d'amitié lui est autant étranger que la notion même de confiance mutuelle.

Hassan est le fils de l'ancien grand Vizir. Ce dernier, bien trop fier d'avoir un fils mage, et d'autant plus nécromancien, ne lui demanda pas son avis pour l'envoyer à Qizang.

Il y a passé ce qu'il considère comme les pires années de sa vie. Jeunes, il était déjà très effrayé par ce que produisait sa magie, et si cela à fini par s'arranger avec le temps, le ressentiment qu'il avait pour tout ceux qui le forçait à s'en servir. Il a eu le droit au traitement qu'on réserve à ceux à qui ont interdit tout échec, son père ayant insisté pour que "toutes méthodes que jugeaient bon ses professeurs soit appliqué".

Lors de son retour, il était devenu quelqu'un de si étrange que son père préféra l'envoyer loin de lui avec une petite Kaphela.

Hassan est né fils de Vizir, et par conséquent tout le destinait à prendre cette place, mais le destin en décida autrement. A l'âge de ses 2 ans, il montra des signes de magie, son père fier comme un paon, s'empressa de le crier sous les toits et l'envoya en éducation magique immédiatement. Lorsqu'il en revint, le Vizir avait déjà pris toute les dispositions nécessaire pour que son fils soit accepté à Qijang, et ce fut d'autant plus simple pour lui d'être accepté quand l'école se rendit compte qu'Hassan était un nécromancien. Mais pas à un seul instant, le père de celui-ci ne se demanda si le garçon était heureux. Hassan avait peur, extraordinairement peur de sa magie, pendant son éducation magique, il avait tué différents petits animaux sans le vouloir, juste en les caressant. Il s'était retrouvé, à 7 ans, avec sur les mains les cadavres de créature vivante sans qu'il ne comprenne pourquoi. Un traumatisme s'il en est, qui l'avait poussé à refuser sa magie, mais malgré ses protestation et ses pleurs, il parti dès le lendemain pour Laiwu.

Il y passa les pires années de sa vie, des années passé à se sentir prisonnier, privée de tout ce qu'un jeune homme de 15 ans aurait dû avoir : du temps pour lui, des amis, une vie privé. Rien de tout cela ne lui fut accordé, et Hassan sombra lentement dans une noirceur sociale insondable. Il agressa même un de ses professeurs à coup de sort, prétextant une "expérience", ce dernier ne s'en sortis que de justesse et demanda à être changé de poste. Les équipes pédagogique continuèrent à tourner, chacune d'elle refusant au bout d'un moment de continuer à enseigner à quelqu'un d'aussi dangereux, mais le directeur de Laiwu ne le vit pas de cet œil. Il prit personnellement en main l'éducation d'Hassan, il le mâta, autant physiquement que psychologiquement, ce qui fut plutôt simple pour un abjurateur.

Il fini par obtenir son diplôme, mais sa joie de vivre s'était envolé pour toujours. Lorsqu'il revint à Akhet, il était devenu si sombre et manipulateur, que son père craignait pour sa propre vie. Il préféra lui acheter une petite Kaphela, sous prétexte de le "féliciter pour sa réussite", et l'envoyer loin de lui.

Depuis Hassan parcoure monde sur sa Kaphela nommé Hilal'asur, la lune noire. Ce n'est pas le genre de Kaphela (facilement repérable de par la noirceur de son architecture) que les villes aux dirigeants "honnêtes" aime voir arriver. Hassan a amassé ses richesses dans les commerces les plus douteux et illégaux possible, et beaucoup sont surpris que les Kamin Avaz ne lui soit pas encore tombé dessus.

Peut être ont-il mieux à faire, peut être Hassan est-il plus discret qu'on ne le pense, mais une chose est sûr, personne dans sa Kaphela ne parle de lui. Lorsqu'on demande aux habitants d'Hilal'asur comment est leur seigneurs, on obtient que le silence.