De jour Hilal'asur n'était déjà pas une ville d'apparence très accueillante, mais de nuit, il fallait être d'une motivation sans faille pour pénétrer ses rues sans une bonne escorte. Qu'une Kaphela soit aussi peu accueillante pourrait sembler comme une balle dans le pied de son seigneur marchand, mais les gens avec qui le propriétaire de cette ville traité n'avait cure de l'apparence accueillante.
La bâtiment de pierre sombre étaient tous surplombé par le palais d'Hassan, d'un noir si profond que son immense tour se confondait avec la nuit. C'est au sommet de cette dernière que le bureau du nécromancien lui permettait d'admirer les rues, et de traiter avec ses "clients". Il était assis sur son trônes la main sur le front, fatigué de négociation qui durait depuis des heures. L'immense bedaine du baron du crime Agargon dépassait de sous sa chemise de lin, et semblait tirer avec force sur le harnais qui traversait son buste de part en part, à tel point qu'Hassan se demandait régulièrement comment ce dernier faisait pour ne pas littéralement exploser sous la pression.
Pas moins de quatre hommes accompagnaient ce "gros" clients, tous aux aguets du moindre signe d'agression de la part de leur partenaire commercial. Ce n'était pas tant la magie d'Hassan que ceux-ci craignaient, que les deux immenses silhouettes qui se dessinait de part et d'autre du trône. Mesurant chacun plus de deux mètres, ils étaient aussi immobile que de simple statue, et ont aurait put les prendre pour tel, étant donné qu'aucun souffle n'était émis à travers leur casque d'ébène, et pas le moindre mouvement de poitrine ne trahissait une once de vie. Mais un observateur plus aguerrie, aurait remarqué l'immense flaque de sang au pied de l'un d'eux, et la forme vaguement reconnaissable d'un des gardes Agargons qui avait dû se montrer un peut trop agressif. C'est à la lumière de ce détail, que l'ont pouvait constater que si Hassan semblait fatigués, les cinq hommes en face de lui était au mieux mal à l'aise, au pire apeuré et aux abois.
"- Je n'aime pas ça .... non vraiment je n'aime pas devoir en arrivé à de tel moyens Xin ... vous le savez ... Mais vous comprenez que je ne peux laisser quelqu'un ... même votre bras droit, me parler de la sortes." lança le seigneur marchand avec lassitude.
"- Je ... je comprend tout à fait, répondit le baron du crime, Mais vous vous rendez compte que le prix demandé est exorbitant !"
"- Les raids contre les communautés Sililiennes sont de plus en plus complexe ... et que par conséquent les mercenaires affranchis que j'engage me demande de plus en plus. Si mes dépenses augmentes, les votre suivent c'est la dur loi du marché."
Pendant qu'il discutait, Hassan c'était levé et avait tourné autour de la pièce pour se positionner à l'opposer du baron du crime, regardant l'allée principale. Ce qu'il vit alors le mit dans une position de telle colère, que les deux géants firent chacun un pas en avant, provoquant un mouvement de peur chez les Agargons. Les jumeaux faisaient déjà cet effet là de leur vivant ... aujourd'hui c'était encore pire.
"- Messieurs ... nous poursuivrons ces négociations plus tard ... j'ai ... une visite de première importance ... !"
Sans regarder ses partenaires commerciaux, Hassan se dirigea vers l'ascenseur. Un vieux scribe se tenait sur une chaise, prenant des notes, alors qu'à coté de lui, debout sur la plateforme, se tenais une autre personne dont l'âge semblait être encore plus important.
"- Maîtres ?" demanda le premier des deux, sans lever les yeux de ce qu'il écrivait.
"- Faites raccompagner nos invités par les jumeaux ... et assurez vous que rien ni personne n'entre dans leurs cellules ... il est hors de question que cette vipère de Sumehra ne pose l'oeil sur eux ... Je n'ai pas envie d'expliquer au conseil pourquoi les deux frères Ragach se trouve dans ma ville ... Faite accompagner cette petite arriviste dans mon bureau." Lança-t-il pendant que la plateforme descendait.
"- Votre bureau ... ? Mais ... ils risquent de remarquer le sang !" se risqua le vieux scribe.
"- Pas celui là sombre crétin ... le bureau officiel ... !" cracha le seigneur marchand.
Le vieil homme lâcha alors sa plume et tapota rapidement sur une sorte de cône. La plateforme se stoppa et Hassan descendit, suivit du plus vieux des deux hommes, toujours debout. Celui resté sur la plateforme enroula un parchemin dans un réceptacle et le mis dans un tube. Il y eu un fort bruit d'aspiration, et le message partis à toute allure à travers le palais.
Plus bas, La reine marchande était reçu par des serviteurs dont les âges étaient aux antipodes de leurs confrères situé plus haut dans le palais. L'un d'eux récupéra le message et s'empressa de chuchoter à l'oreille d'un autre ce qu'il venait de lire, avec l'inexpérience d'un enfant.
Son comparse, qui semblait légèrement plus âgé, s'empressa donc d'amener les deux hôtes dans le bureau et leur fit amener des rafraîchissements. L'une des jeunes servantes se permit même de tenter de minauder devant le grand hommes qui accompagnait la reine marchande. Elle se fit rapidement rappeler à l'ordre par son supérieur, qui semblait avoir vieillit prématurément, ses yeux trahissant une jeunesse que son corps ne connaissait plus depuis longtemps.
Lorsque Hassan s'approcha de la pièces, situé 6 mètres sous lui, il jeta un rapide regard par le surplomb. Puis il s'approcha du vieil homme, toujours derrière lui.
"Il va falloir m'aider mon ami ... !" lui lança-t-il
"En quoi puis-je vous être utile seigneur ?" répondit le serviteur avec plus de craintes que de loyauté dans la voix.
"- Ces débats m'ont fatigués ... et je ne peux me permettre de me présenter ainsi devant la reine marchande ..."
Le serviteur comprit trop tard ce que cela signifiait ... bien qu'il ai déjà subis ce traitement des dizaines de fois. La main d'Hassan se posa sur son épaule et une intense douleur le pris tandis que sa jeunesse le quittait. Après quelques secondes, Hassan était aussi frais que 5h auparavant, mais le malheureux avait quand à lui, vieillis de cinq années complètes.
"- Tu es un bon serviteur Assyl ... je te regretterais ..."
Puis le seigneur marchand descendit les marches tendis que le pauvre Assyl vivait les difficultés d'un homme de 105 ans à récupérer, alors qu'il en avait tout juste 24.
Lorsqu'il entra par la porte dérobé, qu'on lui ouvrit, Hassan semblait en pleine forme. Il s'inclina respectueusement devant ma reine marchande, et prit place sur son trône tandis que les deux gardes en armures sombres présentait leurs hallebarde en signe de salut à leur souverain.
"- Reine marchande, je ne m'attendais guère à votre visite si tôt le matin. Une chance que je sois moi même éveillé depuis quelques heures pour superviser le prochain voyage jusqu'à Kuang-hou. Que puis-je faire pour vous ?" demanda-t-il, comme a son habitude, sans aucune once de chaleur dans ses paroles.
Si un observateur quelconque aurait vus là un simple échange entre deux Akh'an de haut rang, certains dans la salle savait pertinemment qu'ils assistaient à la tentative d'une vipère des sables de déloger un scorpion de sa tanière. Hassan affûtait donc son dard et ses pinces, car il allait en avoir besoin.